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Photo du rédacteurDiana Van Oudenhoven

Prendre sa place une injonction aux multiples facettes

Prendre sa place. Trouver sa place… En projetant d’écrire un article de blog, je tombe sur un brouillon qui a bien un an… et qui est intitulé « Prendre sa place, une injonction aux multiples facettes ».

La question de la « juste » place est tout à fait primordiale pour moi. Place dans ma famille d’origine, place à l’école, place dans les duos amoureux, place parmi les autres, place en tant que mère, place en tant qu’ (ex)épouse, place sur un marché, se muer en place forte ou laisser place à … je crois bien avoir consacré mes presque quarante années d’existence en grande partie à observer, analyser, rectifier des questions de place.

Aujourd’hui, j’aide même les personnes et les organisations à trouver, prendre, organiser, défendre leur place… et j’adore!

Oui, la place est un moteur, parfois un frein pour moi, tant elle est harassante, passionnante et passionnée, douloureuse et énergique, profondément humaine avec toute l’imperfection et le deuil de la perfection que cela implique… et avec la nécessaire acceptation que nous avons tous une place parmi les autres, qu’on le recherche ou non.

So what?

Ceci étant posé, il n’en demeure pas moins que quand se pose une question de place, de flou total, de blocage et d’immobilisme, cela peut générer de la vraie détresse.

Je suis certaine qu’il vous est déjà arrivé de déployer une énergie folle dans un projet de vie (un couple, une relation avec l’un de vos proches) ou professionnel (se lancer ou une fonction qui vous questionne beaucoup – ou trop- ou beaucoup trop) et de constater que celui-ci persiste à stagner.

Vous en parlez autour de vous et vous allez même parfois payer pour vous faire conseiller et rien n’y fait. Vous êtes même parfois encore plus mal qu’auparavant car ce qui peut se produire à l’ère des nombrils est un genre d’audit de vos actions à votre échelle individuelle avec au final un verdict: si vous en êtes en là, c’est de votre faute par une sorte de mécanisme magic-ô combien- simplificateur.

Tout mettre sur le terrain de la responsabilité individuelle et s’en tenir à cela, est non seulement réducteur, mais aussi pernicieux 

L’écueil majeur d’une démarche de coaching ou de développement personnel que l’on pourrait qualifier de « classique » quand elle est mal comprise, serait de considérer les individus comme étant responsables de ce qu’ils vivent en faisant abstraction des systèmes dans lesquelles ils évoluent, des conditions socio-économiques dans lesquelles ils ont vu le jour, se déploient ou peinent à se déployer.

Cela ferait du coaching une démarche pour nantis qui se gaussent de bien maîtriser la loi de l’attraction et qui vont même jusqu’à détourner des notions de spiritualité ou de karma pour justifier l’injustice, les disparités, le manque de fondamental, de fondamentaux, de sécurité et pour ne pas rougir non plus de leur statut de privilégiés.

Il faut travailler sur soi, certes, sur ses peurs, ses croyances, oser un peu plus,… mais parfois ce n’est pas suffisant et la problématique que l’on vit s’inscrit dans le continuum ou la reproduction d’un schéma qui nous transcende nous et notre échelle individuelle.

C’est là qu’intervient la systémique qui va précisément s’intéresser aux systèmes de relations qui existent au sein des familles, des groupes, des entreprises pour reconnaître et rééquilibrer ce qui doit l’être.

Si vous souhaitez en connaître d’avantage, je vous invite à lire mon article sur le sujet.

Changer de regard sied donc tout autant à la personne qui cherche, qu’à celui qui l’aide à se diriger

Petit retour en arrière.

Il y a donc un an, époque de mon « brouillon », je venais de rebouger mon cheval de prairie après plus d’un an de recherches (trois en réalité si je compte à partir de l’acquisition de mon premier cheval) , … j’avais enfin trouvé (!), le lieu, la colocataire à priori idéale.

Je venais aussi d’acheter mon deuxième cheval et j’étais portée par l’espoir et l’énergie des commencements. J’allais entreprendre plein de choses avec mes chevaux. Sauf que… Après trois mois de « cohabitation » avec ladite colocataire, le rêve s’est rapidement transformé en cauchemar tant pour moi que pour elle et j’avais pris la décision de partir.

J’étais donc repartie pour un tour de recherches interminables. Mon fil facebook me le rappelle même quotidiennement ces derniers jours en affichant dans mes « souvenirs » mes posts d’alors en mode « recherche prairie désespérément ». Waw, c’était difficile.

Je me voyais telle Sisyphe avec son rocher entamer son inlassable ascension pour mieux chuter. J’ai visité plein de lieux, rencontré plein de personnes, sans que cela ne colle. Je me prenais la tête, c’était horrible, c’était devenu une obsession. Il fallait que je parte, car je n’allais même plus voir mes chevaux en étant détendue et ouverte.

Et puis, j’ai lâché prise. Mais vraiment. J’étais épuisée et désespérée. J’ai aussi cessé de faire profil bas et j’ai pris ma place dans cette prairie comme le faisait ma colocataire. Sans agressivité, juste en étant pleinement là.

C’est alors que l’inattendu se produisit. La situation s’est débloquée non pas par mon départ, mais par celui de ma colocataire qui a trouvé un lieu et des personnes qui lui correspondaient d’avantage.

Amusant, non?

« Il n’y a pas de hasard, que des rendez-vous »

Au même moment, j’étais en passe de terminer ma formation en coaching systémique. Ce fut évidemment l’occasion de travailler sur mon système, d’y prendre ma « juste » place, de consteller et de faire bouger beaucoup de choses.

Avec le recul, il est évident que cet épisode de recherche de prairie était une difficulté systémique. Qu’est-ce que cet épisode dit de moi, de mes schémas de fuite, de prise de place. L’avais-je trouvée et n’osais-je pas la prendre? Quand et dans quel système ai-je pris le cas échéant l’habitude de partir quand ça ne me convient pas ? Etc. On peut multiplier les questions sans y répondre, c’est le cheminement qui importe pour le propos.

J’aime la systémique car elle est holistique et qu’elle ouvre des possibilités infiniment plus grandes qu’une perception et une volonté strictement auto-centrée. Et qu’elle produit du résultat.

Si ça vous parle, que vous vous sentez appelés à consteller quelque chose, n’hésitez pas à participer à l’un de mes ateliers systémiques thématiques : deux sont déjà programmés l’un sur le féminin, l’autre sur l’argent.

Ou bien si vous souhaitez creuser une question qui vous est propre, n’hésitez pas à prendre rdv avec moi pour du coaching ou une constellation systémiques. En effet, si vous avez besoin de changement car vous expérimentez un blocage, des répétitions, que vous occupez systématiquement le même rôle (au travail, dans votre vie amoureuse, dans votre famille) et que ça ne vous convient pas, que vous n’avez pas la sensation de vivre votre vie à vous et que vous avez déjà tenté plein de choses sans que cela ne fonctionne, il se peut que vous soyez dans une problématique systémique qui vous dépasse tout simplement.

Formée au coaching et au coaching systémique facilités par les chevaux, j’anime des constellations selon la méthode de Bert Hellinger et celle du cheval miroir de HorSense.

Pour toutes vos questions et prises de rdv c’est par ici.

L’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs.

Diana Van Oudenhoven

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