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Retrouver son enfant intérieur à Neverland

Nous sommes à la fin du mois de décembre. Le solstice d’hiver vient de passer. Noël se prépare. A peine l’heure du retour à Soi est-il proclamé, qu’il est déjà question d’effervescence, de nourriture, de fête et de présents.

Cette période je la redoutais autant que je l’aime aujourd’hui, car malgré tout ce qui et ceux qui clignotent et miroitent, elle nous offre aussi la possibilité de revenir à la Source, à cette vérité première, fondamentale, de ciels magnifiques, de soleils perçants, de lumière dans le jour comme dans une nuit omniprésente éclairée par la douceur et l’implacabilité d’une lune brillante et sans compromis.

L’heure de cette lumière alchimique qui irradie de Soi et qui est d’autant plus blanche qu’elle émerge de la transformation des ténèbres et des ombres de notre perception de l’expérience, de l’initiation.

Nuit noire de l’ âme

Nous sommes à veille de Noël. Aux bulles et à l’opulence, je préfère les bilans, les leçons et je salue comme jamais la grâce d’être en vie et l’abondance de sens, de présence, de spiritualité.

Mon âme striée par certaines blessures et le côté gauche de mon corps littéralement blessé de la tête aux pieds, m’ont amenée à me tourner vers une consœur et amie pour lui exposer ce que je traverse aujourd’hui depuis un peu trop longtemps et qui s’est matérialisé en une succession d’éléments en apparence douloureux et incompréhensibles comme pour me forcer à entendre enfin celle qui crie en moi.

Que cela fasse trois mois, trois ans, ou le temps de vivre des schémas aux allures éternelles estampillées dans un “pour toujours et à jamais” et aujourd’hui “jamais plus”, il est temps de réhabiliter mon enfant intérieur dans son intégralité.

Cet article a pour vocation de partager et de mettre en lumière ce qui peut être transmuté dans des situations où, à bout et fatigué d’être Soi, on peut faire le choix d’être Soi jusqu’au bout et en sortir grandi; singulièrement quand on est une personne douée d’une extrême sensibilité.

Se rencontrer au pays des enfants perdus

Vous vous souvenez surement de Peter Pan. Cet éternel enfant qui vit sur une île du pays imaginaire, en compagnie de la fée Clochette et une troupe d’enfants, les enfants “perdus”.

Son ombre joue et se joue de lui. Il jette de la poudre dans les airs pour voler. Chez Disney c’est cool et mignon, le seul vrai méchant et ridicule au passage est le Capitaine Crochet. Pas de véritable quête initiatique au-delà du jeu et du rêve dans une Angleterre engoncée par la bienséance.

Dans la BD de Loisel c’est déjà plus trash. Et dans la série Once upon a time, Peter Pan est même un vrai psychopathe. La troupe d’enfants aussi éternellement jeunes que leur chef est un lot d’âmes prises au pièges d’un pervers narcissique.

Once upon a time … be your(true)self …

A nous regarder de plus près, que faisons-nous exactement de nos enfants intérieurs, quels sorts nous leur réservons, comment nous les traitons et nous nous traitons quand il y a chez eux et donc chez nous, quelque chose de fondamental qui nous déplaît, qui est décalé, qui a été le point de départ de l’exclusion, du rejet des et par les autres, d’un sentiment de solitude et d’incompréhension?

En général on se rejette, on se dénigre, on s’adapte et sous certains aspects, dans le cadre de certaines relations ou face à certaines personnes, on tient plus du personnage que de la personne.

A force de déployer une énergie folle à s’adapter à des cadres et à des relations bien souvent trop étroits ou négligents, nous nous transformons en une version dark de Peter Pan, ou en Peter Pan perdu car sans ombre, ou en enfant perdu et apeuré sur une île loin de chez lui, loin de sa maison intérieure et dont le salut et la sécurité dépendent exclusivement d’un chef qui rend dépendant pour voler et survivre et qui emprisonne sous ses airs compréhensifs et solaires.

La peur de l’enfant sans ombre et le piège du faux-self

Qu’il s’agisse de la version dark de Peter Pan ou de l’enfant perdu, il s’agit de la même blessure narcissique qui est à l’œuvre autour de laquelle se referme le piège; celui de la préséance du faux-self sur notre vrai Soi et qui nous amène inéxorablement dans des relations peu épanouissantes, voire toxiques, de dépendance affective ou droit dans les bras d’un (pervers) narcissique.

Il nous arrive de passer par de telles relations pour comprendre que nous nous rejetons tellement que nous nous refusons le droit d’exister et nous laissons alors la possibilité à autrui (à des degrés divers bien entendu) de nous traiter de manière irrespectueuse et déshumanisée. Nous sommes alors comme bloqués par nos peurs et dans nos croyances sans songer une seule seconde à aller voir et questionner ce qui nous déplaît tant en nous.

Il est temps alors de rouvrir certains chapitres et certaines plaies de nos histoires sans détours, ni mensonges, avec lucidité et généralement avec l’aide d’une personne qui nous accompagne avec bienveillance, discernement et qui puisse nous confronter et nous amener à nous réintégrer complétement.

Dans la jungle de neverland

Dans le milieu du développement personnel et du coaching, il peut y avoir une tendance à une pensée positive systématique qui peut comporter certaines limites. Selon cette tendance, rencontrer et laisser parler son enfant intérieur peut à priori sembler facile et être d’emblée une merveilleuse aventure.

Or, en cas de rejet important, il faudra surtout réamorcer le lien et engager le travail en plein dans l’ombre, dans la zone rouge de la psyché, Neverland. Il faudra retrouver l’enfant sauvage apeuré, en colère et que vous n’aimez probablement pas ou pas complétement, sinon il ne serait pas planqué là ou vous ne l’auriez pas envoyé là.

Il faudra également admettre qu’il n’y a pas de lumière sans ombre et que c’est en plongeant dans cette ombre, que vous vous retrouverez intégralement et que vous pourrez embarquer vers votre maison intérieure la tête et le cœur emplis de rêves et de foi en l’avenir.

Vous l’aurez compris, si ceci vous parle, parlez-en et si besoin, faites-vous aider

Remettre du sens sur votre histoire, comprendre dans certains cas le fonctionnement de profils spécifiques (HP, zèbres, hypersensibles,…), recourir à l’analyse transactionnelle et/ou la systémique familiale pour comprendre et déjouer certains schémas relationnels, réintégrer les ressentis corporels et accueillir vos émotions sont autant d’outils qui sont mobilisables pour aller à la rencontre de votre Soi authentique et complet.

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