J’ai posté la semaine dernière sur les réseaux sociaux des références au “shirin yoku” ou bains de nature pratiqués au Japon (en savoir plus). Marcher en conscience dans une forêt, un parc ou tout lieu qui permet de se connecter en silence et sans smartphone à la nature, permet de réduire le stress et l’anxiété. Les bienfaits de cette pratique sont reconnus et même encouragés par les autorités publiques au Japon.
C’est une évidence qui est au moins aussi évidente que le fait que nous ne sommes pas faits physiologiquement ni psychologiquement pour nous sentir bien et épanouis en restant assis quelques huit heures par jour sur une chaise, à un bureau, ou dans la délicieuse promiscuité d’un open space et à programmer, organiser notre temps selon des séquences artificielles basées sur la gestion du temps et de la manière de s’organiser de notre “hiérarchie”.
La rigidité est souvent de mise et probablement liée au fait qu’on retrouve généralement le même type de profil aux commandes ou au recrutement; ce type de profil très orienté planning et résultats comme gage de réussite.
Sauf que … la vie est multiple (les profils et les potentiels aussi) et la vie est changement perpétuel; y compris dans l’entreprise et elle nous demande d’innover en permanence, d’être créatif pour survivre et se déployer. D’autres profils, d’autres visions et d’autres manières de faire sont donc nécessaires.
Cela fait quatre ans que je travaille avec les chevaux et que ceux-ci m’accompagnent dans des processus de facilitation, dans des ateliers, dans des séances de coaching en développement personnel. La nature est archi présente et est l’un des “plus” de mes accompagnements.
En effet, on retourne à soi, à sa nature profonde. On améliore ses compétences en leadership ou de gestion de l’imprévu face à un être vivant de 500 kg qu’on va devoir convaincre non par nos mots, mais par notre posture, notre résilience, notre congruence.
On s’ancre de manière instantanée au présent en reprenant conscience de nos sens, de nos ressentis, de ce qui se passe dans nos tripes et on lâche enfin le mental et son lot de peurs et de croyances et on secoue la brume de nos paupières. On est là, vivant et actif!
C’est donc une expérience de reconnexion profonde, qui secoue la fourmilière de nos habitudes, qui ôte les masques et qui nous réaligne à qui nous sommes et à ce que l’on souhaite expérimenter ici bas.
Travailler avec les chevaux ou participer à une séance avec les chevaux permet donc un lien instantané avec notre nature. Est-ce à dire qu’il vous faudrait absolument voir des chevaux une fois par semaine pour vous sentir bien? Non, évidemment, même si mes affaires s’en porteraient à merveille.
Confer le shirin yoku, la nature peut malgré tout être présente dans une vie strictement citadine. Prenez le temps, autorisez-vous à prendre un break et à innover dans votre manière de travailler.
Avant d’être équi-coach, j’effectuais effectivement du travail essentiellement en ville et en bureau. J’avais toutefois beaucoup de réunions en différents lieux. J’ai été effectivement conseillère, consultante, directrice,… Ces sont des fonctions où les déplacements ont heureusement toujours été fréquents. Je les effectuais majoritairement à pied, en passant au maximum par des parcs, avec de la musique à fond dans les oreilles (on repassera donc le “sans smartphone” pour moi) et en revoyant ou en créant à partir de la somme d’infos précédemment collectées, les points essentiels de mon futur argumentaire ou de mes présentations à chaque pas posé au sol, … avant de franchir la porte d’entrée des instances d’avis ou de mes clients; boostée et calme à la fois.
Cette manière de procéder qui pourrait être considérée comme peu conventionnelle, est un processus créatif intense dans le cadre duquel la marche, la concentration, la réflexion et l’enchaînement d’idées qui fusent avec la marche en pleine nature sont les bases de ma manière de travailler et c’est vraiment ainsi que j’obtiens du résultat.
Si je devais être contrainte à travailler autrement et selon des méthodes de planning et d’organisation qui heurtent la manière dont se structure ma pensée, je n’obtiendrais que des résultats médiocres.
Quand je suis dans ce processus, je suis dans mon flow, archi connectée et préparée en n’ayant à la base en tête que des lignes directrices. Le détail se crée en mouvement, à l’écoute de l’instant, de moi (et de ma mission) et des autres.
Ca vous parle? Contactez-moi pour en discuter.
Comments