Troupeau de zèbres, courant ensembles, à bonne distance et interconnectés. Je poste cette photo car elle a accroché mon regard, alors que je repensais à une séance de coaching d’hier où la personne avait peur de se reconnecter à son ressenti qu’elle qualifiait de « trop » « fort » « incontrôlable » « submergeant » « exagéré » ,…
Cela fait maintenant trois ans que je bosse selon des modalités qui conviennent à ma nature profonde. Indépendante, dans la nature, au contact de l’humain et du sens. Je respecte davantage mes besoins en devenant petit à petit d’avantage moi-même et en laissant l’autre à sa juste place.
Trois ans aussi que je me permets précisément d’être à l’écoute de mon intuition, de mon ressenti. Comme pour ma coachée d’hier, ce qui était carrément flippant pour moi car trop intense et disons-le franchement pas toujours agréable, est devenu ma force dans mon boulot, mais aussi dans mon rapport au monde.
Cela me permet de gagner du temps, de cerner vite et de prendre la responsabilité d’agir même si cela contredit mes envies de départ. C’est souvent sur ce dernier point que ça coince pour moi. Parce que j’ai beau avoir de l’intuition, j’ai beaucoup de rêves aussi sur la vie, le monde, le monde du travail, les rapports humains, les valeurs, l’amour.
Que fait-on d’une info qu’on capte au-delà des mots, quand l’œil scanne le détail qui tue – l’amour, l’engagement, la motivation – dans une posture, une phrase, l’atmosphère d’une photo et quand ça ne va pas un sens positif pour nous? Je ne parle pas de paranoïa, mais bien de l’intuition; de ce que l’on sait parce que nos capacités cognitives, notre ressenti et nos tripes nous indiquent en même temps que ça va être soit l’éclate, soit l’enfer sur Terre.
Le truc qui submerge en mode alerte, parfois en dépit du bon sens, auquel on dit ou on se dit par conditionnement « mais non, tu exagère » « impossible » « ce ne peut pas être ça » … qu’on ne suit pas et qui nous vaudra après coup un « je le savais ».
Cela ne s’est pas fait du jour au lendemain. Il m’a fallu passer par une claque monumentale au niveau privé et une formation en développement personnel facilité par le cheval pour me réveiller à une vie que je ne vivais plus qu’à moitié car complètement coupée de mes émotions et de ce ressenti.
Ce qui est désagréable et remuant et est en même temps la clé du renouveau et de l’action appropriée. Et face à un cheval, ses 500 kg et ses neurones miroir notre ressenti ressort sans filtre, sans temporisation, sans (excès de) mental, même chez les cœurs les plus fermés ou blessés.
« Il n’y a pas de lumière sans ombre et pas de totalité psychique sans imperfection. La vie nécessite pour son épanouissement non pas de la perfection mais de la plénitude. Sans imperfection, il n’y a ni progression, ni ascension ». Carl Gustav Jung
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